Maiko prend une profonde inspiration et viens se placer au centre du cercle. La tête inclinée vers le sol, ces mains jointes l’une à l’autre, les coudes le long du corps, elle salut comme on le fait par chez elle, puis s’immobilise dans cette même position. Un son s’élève… c’est sa voix dans un demi-murmure…
Maiko lentement au son de la musique, elle se retourne levant un bras, sa main glissant vers le haut… les soies de son kimono suivent le mouvement et viennent virevolter autour d’elle. Tout en chantant, elle avance jouant de son corps gracieusement… Elle raconte une histoire dans sa langue natale. Profitant du chant pour se l’autoriser.
Maiko sa démarche, souple tout en retenue exprime ce qu’es la femme japonaise. Douceur, délicatesse, obéissance et soumise aux règles ancestral de son peuple. Enfant de la pauvreté, sa beauté fera d’elle une futur Geisha… Tel devait être sa destinée. Ces soies volent tout autour d’elle tandis que sa voix continue de s’élever comme une douce mélodie.
Maiko ces mains glissent d’un côté, puis de l’autre. Elle tourne sur elle-même entrainant ces soies dans son sillage. Chez elle, déjà, elle portait un collier d’une certaine façon, même si celui-ci, n’était pas matérialisé par un bout de métal ou une lanière de cuir. Dès leur naissance les femmes japonaises étaient destinées à la soumission, c’était un état naturel chez elles, un art de vivre…distraire, émerveiller, envouter, plaire, servir … Leur soumission était en parfaite harmonie avec leur civilisation
Maiko toute sa vie, elle avait appris … en étant une simple esclave d’abord dans la maison de Mama Shyi eng…puis comme le papillon, enfermée dans sa chrysalide, elle avait appris de ces ainées. Tant de dévotion pour un avenir meilleur… sous l’emprise de ce collier invisible. Elle avance, pas à pas, le port de tête haut, mais le regard rivés au sol… Ces mains sont jointes sur son ventre, accolés l’une à l’autre… Le jour est venue où, la Maiko allait devenir Geisha … Parés d’un kimono de soie, aux fines broderies d’or et d’argent. Ces cheveux retenus en une coiffure de cérémonie, parsemée de fleurs de jasmin … Elle avance d’un pas tremblant vers son destin…
Maiko relâche lentement ces mains le long de son corps… s’écroulant au sol, son corps se mouvant dans une supplication. Elle porte ces mains à son cou, tirant sur son collier qui encercle celui-ci de façon réel. Son regard terrifié et interrogateur, se porte sur la foule, elle cherche à comprendre où elle se trouve ? Ce qui se passe ? Très vite… elle reconnaitra la soumission des filles qui se trouvent à ses côtés, et qui, elles aussi portent Le collier. Son regard se pose alors sur les maitres et maitresses présents. Docilement, comme si cela était une évidence. Elle vient se placer à genoux, imitant ces sœurs de chaines du moment… Cuisse ouverte, dos cambrés, regard au sol …Face à son nouveau destin. Elle porte le collier… le collier de métal…Son cœur se sert, mais elle en laisse rien paraitre… Elle devait être une Geisha adulée… elle est… Kajirae.
Maiko lentement prend la position de soumission, levant ces mains au dessus de sa tête gracieusement , les croisant et les offrant à ceux qui l'ont emmenés sur Gor... Baisse le visage au sol, dos cambré, elle recevra cette laniere autour de ces poignets ... cette lanière qui fait d'elle une .. Kajira.
Maiko viendra alors terminer son chant et sa danse en se position comme le fait une kajira en service ... en signe de soumission complête à ce monde qui est le sien à present.
Tel est le chant de Keïko, celle qui sera à jamais Maiko. (Maiko est le nom donné aux apprenties Geisha)